Camille Bertault— Bonjour mon amour

Un piano qui dévie la ligne, une trompette qui s’efface, une voix qui se replie dans son propre souffle. Ici, tout semble vouloir se dérober. Sur Bandcamp, on découvre que la chanson s’impose comme porte d’entrée d’un album pensé comme un laboratoire. Les percussions de Minino Garay, plutôt qu’une batterie réglée, donnent à l’espace sonore un balancement étrange, presque bancal, mais vital.

Le texte lui-même hésite : « bonjour mon amour je te remercie de m'avoir commandé… », murmure-t-elle dans une vidéo YouTube. Un amour traversé par la mécanique, les boutons, la localisation. Le langage intime contaminé par l’outil numérique. La voix, pourtant, se tord et joue, rappelant cette volonté de « faire rebondir la langue française » qu’elle revendique sur son site officiel.

Un fragment de jazz. Une capsule de silence.
Alors reste la question : comment aimer, quand la machine nous accompagne jusque dans l’aveu ?

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C’est simple. Une voix. Une œuvre. Moins de 5 minutes. Pas besoin d’être expert. Juste sincère.

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